Voilà une recette qui était depuis fort fort longtemps dans ma « to-do list » : le farz buan.
Je l’ai mise de côté un jour, puis j’y suis repassée, et encore repassée… Sans me mettre à l’ouvrage mais toujours convaincue qu’elle me plairait le jour où je me déciderais.
Et puis, un certain jour, quand est arrivée l’heure du goûter, je me suis décidée. Je suis donc retournée là, sur le fameux blog de Patrick, une adresse qu’on ne présente plus (dans son dernier post, une petite recette avec de la langue de morue).
L’affaire du farz buan été rapidement pliée, la recette étant très simple et rapide… mais aussi délicieuse. Ah, ces Bretons, il savent tout faire, c’est dingue!
(Petite précision concernant le goûter : dans notre famille, on a une personne qui souffre de goûter-dépendance. Son horloge biologique est programmée pour se souvenir d’une seule chose : l’heure du goûter. Et ceci, bien sûr, que le déjeuner ait eu lieu à midi ou se soit terminé à 15h59. Pour identifier cette maladie autour de vous, sachez que les personnes qui demandent : « est-ce que c’est l’heure du goûter ? » ou « je prends quoi pour le goûter ? » quoi qu’il se passe autour d’eux, peuvent être considérées comme potentiellement atteintes. Et IL N’EXISTE PAS DE REMEDE. Tout ça pour dire que je vais tâcher de rendre prolifique la catégorie « Goûter » de ce blog, ce n’est pas l’expérience qui me manque et ça pourra peut-être sauver certains parents de la démence)
Comment fait-on le farz buan ?
Les ingrédients
- trois oeufs
- sept cuillers à soupe de farine de froment
- trois cuillers à soupe de sucre en poudre
- lait entier
- beurre salé
Comment faire ?
- On commence par préparer la pâte. Dans un saladier, on met la farine, on casse les oeufs au milieu et on remue jusqu’à ce que le mélange soit lisse. Comme Patrick le préconise j’ai encore continué de mélanger 5 minutes en aérant bien la pâte, ce qui permet d’obtenir un résultat moins compact.
- On ajoute ensuite le sucre, on mélange et on ajoute le lait petit à petit (j’ai utilisé ce que j’avais sous la main, soit du lait demi-écrémé. Pour la quantité de lait, on s’arrête quand on obtient une pâte bien fluide mais moins que celle des crêpes.
- Dans une poêle, on fait fondre une noix de beurre et on verse toute la pâte. On laisse le dessous prendre (la pâte a une belle cloque comme sur la photo de Patrick, je suis confiante)
- Quand le dessous est assez pris, on fait des petits morceaux à l’aide d’une spatule, un peu comme pour des oeufs brouillés. Pour la taille des morceaux, chacun fait comme il a envie (sachez que si vous préparez cette recette pour le goûter de Patrick, il préfère de petits morceaux)(et moi, j’aime bien un petit assortiment mais sans trop gros morceaux quand même)
Rudy a choisi de tester avec du sucre en poudre mais il a beaucoup regretté son choix après avoir goûté mon assiette avec la confiture de mûres. Moi, j’ai dit : « Mmmmm » et « Mmmmm » des tas de fois, trop contente que ça me plaise autant que je l’espérais.
Je ne connaissais pas du tout le farz buan en tous cas. Mais bon, nous les Bretons du pays Gallo, on n’a pas accès à tous les secrets. C’est pour ça qu’on met quand même les noms de nos communes en Breton pour tromper le monde…
» Dites-donc Madame Dansmacuizine?
– oui? Alors elle te plait ta nouvelle maison?
– ouais, bof ça va, on a vu mieux…
– heu… et donc… tu voulais dire?
– tout votre blabla sur les Bretons « qui sont plus forts que tout le monde, et même qu’ils savent tout faire et que c’est les plus beaux et que même pas ils sont alcooliques »… Franchement, c’est lourd!
– tu exagères un peu il me semble
– et ça recommence! » c’est pas nous les méchants, c’est les autres qui exagèrent, nous on est parfaits »… On part là, ça fait trop, on reviendra plus tard voir si vous vous êtes calmée…
– si JE me suis calmée??? Ok, ok tout doux… »
dès que je l’ai lue, j’ai su qu’elle était pour moi, cette recette…
Ha, Farz buan,tellement facile à faire, tellement facile à aimer…
et je n’ai pu m’empêcher, dans la foulée de la réaliser.
damned, my compte is good.
(commentaire du chéri – qui n’a pas dédaigné non plus – : c’est le dessert le plus secret des bretons qui en avaient eu assez d’entendre qu’ils avaient raté leurs crèpes)
Quand j’étais petit, ma mémé nous faisait son farz buan mais comme l’heure était à l’éradication de la langue bretonne…Elle appelait cela l’omelette sucrée. Etonnant, non ?
Mais on dirait du Kaiserschmarren! vive l’Allemagne, sa Mannschaft et son Kaiserschmarren!
Sinon j’en ai un qui souffre du même « mal du quatre heures » et en plus il a l’air en pleine croissance, un vrai puits sans fond.
Très original!!
je ne connaissais pas non plus alors que je suis une fan absolue de la cuisine bretonne!
Merci pour cette découverte
Merci beaucoup, billet super sympa et recette au top!
merci pour le lien, cette recette est vraiment sympa. Je vais l’essayer et le passer au test des papilles de mes gourmands
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Je connais très bien cette maladie, mon fils y est gravement atteint !! Pas de remède, malheur.. Je vais devoir répondre encore et encore à cette question « c’est bientôt 4 heures? »
Le farz buan je connais bien aussi, chez moi c’est le « far pitilig », il se prépare en petits morceaux, j’adore.
Super blog, je note l’adresse.
Recette que ma maman me faisait quand j’étais tout petit. Pour moi c’était (et c »est toujours!) meilleur que du caviar!
Une grande baffe de souvenir qui remonte à chaque fois que j’en fais.
J’en avais pas fais depuis plusieurs années, et l’ai fais goûté à des normands….Ils sont foutus!
! lol