Tu vas kiffer le navet (non)

Une brève histoire du dimanche

J’ai relu les règles du jeu, et c’est bien écrit noir sur blanc qu’on ne doit pas passer deux dimanches pétés à la suite.

Je digère donc tranquillement d’avoir décroché la carte du voyage du mur en imaginant d’autres aventures. Et franchement, ça va aller. J’espère que vous aussi.

Comme souvent le dimanche, j’ai écouté On va déguster (je suis pourtant loin d’être une fan inconditionnelle de François-Régis Gaudry et une des chroniqueuses a une voix qui m’agace fort) et ça m’a donné envie de ranger mes livres de cuisine — c’est-à-dire de virer ceux que je n’ouvre jamais alors que je leur ai laissé plusieurs chances. Ce faisant, surprise, je tombe sur le petit ouvrage de la photo, destiné à ouvrir les chakras des ados dans leur assiette. Mais ce titre, on dirait plutôt un mauvais sort.

« Tu vas kiffer le navet » ? Comment peut-on faire des promesses pareilles à la jeunesse ? Après, qu’on ne vienne pas s’étonner de les voir porter des Fila Disruptor : dire que le navet c’est bon, c’est un peu comme dire que les Fila Disruptor sont un très très joli modèle de chaussures (non)(en vrai je la trouve mignonne la jeunesse, dans ses fringues des années 90).

Pas d’amalgame, les trois autres livres de la photo sont de vrais bons livres de ma bibliothèque et, il n’y est absolument pas question de navet. Coïncidence ? Tsst tsst.

Les garçons en argentique

En rangeant les livres, je suis aussi tombée sur quelques photos dont celle-ci. Il y a quelques années, on avait filé un appareil-photo jetable retrouvé dans un coin à Baby Driver (c’est le nouveau surnom du fils qui a commencé les leçons de conduite… personnellement, je m’inquiète qu’on envisage de donner le permis à des gens capables de porter des Fila Disruptor… Enfin lui n’en porte pas, pas encore)(Sinon Baby Driver est un bien chouette film).

Je veux bien qu’on me dise où se sont enfuies les grosses joues dodues de Rigolus, que je retourne m’en faire une petite cure. Ce petit-là n’est plus dodu du tout, ses jambes me font penser à La guerre des boutons, maigrichonnes et pleines de bleus. M’enfin c’est mignon aussi, et puis je ne vais pas les mettre dans un bocal de formol pour les empêcher de grandir (ça voudrait dire les garder à la maison pour toujours et ce n’est pas exactement dans cet objectif que Baby Driver prend des leçons de conduite et passe une semaine chaque été aux Glénans)(Ca me rassure qu’il ait plusieurs options de transport pour s’éloigner de la maison).

La recette du pain irlandais soda bread

Pour faire honneur à la Saint-Patrick sans mettre de chapeau vert mais en buvant une bière, j’ai fait du soda bread qu’on a ensuite transformé en Irish Rarebit. Eh bien vive la Saint-Patrick, ça faisait beaucoup trop longtemps que je n’avais pas fait de soda bread ALORS QU’IL Y A DU LAIT RIBOT DANS LA RECETTE.

C’est vraiment une recette à ne pas oublier pour faire du pain quand en fait on n’a vraiment le temps et j’aime beaucoup le goût que lui donne le lait ribot (quelle surprise). J’ai aussi fait des muffins à la bière brune, suffisamment bons pour que la recette ne tarde pas. Mais je vous préviens, il ne faut pas être flippé du sucre, vraiment pas.

Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret

En rangeant les livres, je suis aussi tombée sur le Trop grand vide d’Alphonse Tabouret alors je l’ai relu. Et c’était bien le retrouver après l’avoir oublié tout ce temps.

On range des livres et finalement on en vient à se réjouir de l’existence d’une forme de sérendipité domestique. On se dit aussi que M. Keating avait raison de monter sur les tables, parce que c’est bon pour nos esprits de changer de perspective. Ca marche aussi avec « s’asseoir parterre pour ranger des livres ».

En adepte tout terrain du « s’asseoir par terre », je n’en ai jamais douté.

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