Avant de partir à Barcelone, nous avons fait quelques recherches pour préparer notre séjour. L’idée, c’était de pointer des lieux qui nous tentent et des visites incontournables pour ne pas perdre du temps sur place. Ça ne veut pas dire pour autant qu’on la joue psychorigides du voyage mais ça participe au plaisir. Un peu de la même façon que Clémenceau disait « Le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier » (mais je me suis renseignée et en fait, il avait tord). Bacoa faisait partie de ces adresses repérées dans les catégories « pas cher » et « junk food ».
(En vrai, on ne fait pas de catégories mais pour les besoins du récit…)
On a poussé la porte ouverte (c’est comme l’enfoncer mais plus soft) du Bacoa un soir, après une longue marche. La grande table dont nous avait parlé le guide n’attendait que nous, grâce au décalage entre le moment où nous avions faim et celui où les Espagnols avaient faim. On a passé commande gentiment sur nos feuilles de papier et remis nos désirs les plus fous au cuistot. Quelques minutes plus tard, débarquaient sur la fameuses tables quatre énoooooormes burgers accompagnées de patatas bravas et de boissons.
Concernant les boissons, je dois avertir les lecteurs qui prévoiraient un séjour en Espagne que l’alcool y est très différent d’ici : c’est à dire que l’apparence et le goût sont identiques mais que les effets sont beaucoup plus forts. À mon avis, ils mettent de la drogue dans leur alcool (d’où une interrogation philosophique de ma soeur : est-ce qu’à Amsterdam on a l’impression que la drogue est coupée à l’alcool ? Même si je n’ai AUCUNE expérience en la matière, je dirais que non). J’ai testé la bière, le vin blanc, le vin rouge et le mojito : à chaque fois, même constat, les effets sont décuplés. Vous serez prévenus !
Donc, Bacoa : foncez-y si vous avez 5,50 euros dans vos poches et une faim de loup ! C’est le prix de leurs énormes burgers. Le menu propose différents types de burger et un choix de compléments si vous voulez double dose de bacon, fromage ou sauce.
Vous ne pouvez pas vous en douter, mais je rédige cet article alors que je viens de manger et ce n’est pas évident de défendre ces énormes burgers dans cet état de satiété. J’avais choisi le burger « japonais » dans lequel le steak est glacé avec une sauce type teryiaki. C’était franchement bon ! Le reste de la famille s’est régalé aussi, bien que nous ayons du laisser nos patatas bravas sur le carreau. Il y a des limites à la gourmandise tout de même. Et si vous n’en êtes pas persuadés, rendez-visite au Bacoa de ma part, c’est juste à côté du marché Santa-Caterina…
« Madame Dansmacuizine ?
– oui ?
– vous ne donnez aucune nouvelle et maintenant on va devoir se taper votre séjour à Barcelone ? Sérieusement ?
– désolée d’être une grande voyageuse à l’esprit libre et sauvage, rhoooo…
– sauf que Barcelone en famille, pépère, c’est pas trop « Into the wild » quand même.
– tu t’attardes sur les détails je trouve
– ou alors vous fantasmez une personne que vous n’êtes pas ?
– mais ça va à la fin ! Je fantasme encore ce que je veux !
– oui, mais gardez-le pour vous alors.
– non, jamais. Je mourrai avant ce blog !
– vous êtes vraiment timbrée… »
