Un samedi au Coq-Gadby (à Rennes)

Dans la vie, c’est chouette d’avoir des amis.

Non ? Bon ben moi, j’aime bien, et j’ai en réserve un  spécimen tout à fait exceptionnel,  L’amie géniale de Haute-Savoie qui m’envoie depuis son lac un chèque cadeau pour assister à  un cours de cuisine au Coq-Gadby avec le chef Pierre Legrand. Veinarde je suis, sans aucun doute (merci encore Anne !!)

Il y avait eu début juillet une première tentative d’assister à un cours  mais l’organisation avait changé entre mon coup de fil et le cours, la communication ne s’était pas faite et j’étais arrivée pensant cuisiner et manger alors que les autres élèves avaient fait le marché avec le chef et qu’il n’y avait finalement pas de déjeuner à suivre. Le moment avait tout de même été drôlement chouette mais vis-à-vis de mon amie très chère, ce n’était pas top. Quand j’avais fait part de mon désarroi, on m’avait tout de suite gentiment proposé de revenir une prochaine fois, j’en avais été vraiment ravie.

Il y a deux semaines le Coq-Gadby me rappelait donc pour me proposer le cours du samedi suivant qui portait sur les champignons sauvages… Je n’ai pas réfléchi longtemps et ai tout de suite été tentée. Je vous raconte ça tout de suite…

10h : j’arrive sur place, je suis accueillie dans un joli salon avec les autres « élèves » d’un jour. Nous discutons timidement en buvant jus de pommes ou café.

10h05 : nous nous dirigeons vers la cuisine et sommes accueillis par le chef qui me reconnait grâce à mon blog. Il me félicite et me dit qu’il s’inspire souvent de ce que j’écris. Nous passons nos tabliers et je m’aperçois qu’il n’y a pas de piles dans mon appareil-photo. Zut.

10h10 à 11h30 : le chef nous parle de girolles et de truffe blanche, que nous dégustons. Nous préparons un risotto, je suis ravie parce que j’apprends plein de choses sur ce plat que j’aime tant. Je sais aussi maintenant qu’un cappucino de champignons n’est pas sorcier à faire avec un simple pied mixeur. Et je garde précieusement en tête (et en bouche), le morceau de foie gras poêlé accompagnée de girolles à la vanille. Passer un moment dans ces cuisines, avant le coup de feu, c’est vraiment spécial : c’est hyper calme, l’endroit est canon, le chef attentionné et ceux qui travaillent avec lui discrets mais souriants. Et puis bien sûr , il y a plein de superbes produits si bien travaillés…

11h30 : on nous dirige vers le jardin ensoleillé et désert où on nous sert du champagne et de petits toasts. Tout le monde est ravi (enfin je crois). Il fait un temps si fou pour ce premier octobre ! On discute bonnes adresses, l’un de nous fait une blague à propos des produits laitiers « qui sont une vacherie c’est bien connu » mais elle tombe à l’eau. J’aurais aimé lui faire un regard ou un sourire complice, mais tout s’est passé si vite…

Nous passons ensuite à table, dans une petite pièce juste pour nous, on nous sert bientôt le risotto au homard et à la truffe avec le cappucino de champignons. Un délice ! J’ai aussi trouvé parfait le bourgogne blanc qui l’accompagnait…

Ensuite le plat, étonnant et un peu meilleur à chaque bouchée : de la barbue avec des girolles, des suprêmes de pamplemousse et une sauce citronnée. Une vraie découverte !

Le dessert, étonnant lui aussi : un biscuit chaud soufflé au chocolat et une glace à l’estragon. J’ai tout mangé (miracle ) et le contraste entre les saveurs et les températures étaient évidemment très réussis. J’ai gardé un peu trop longtemps en bouche le goût de l’estragon mais bon, ça n’a pas gâché ma journée non plus.

On a terminé avec thés et cafés… Et plateau de mignardises ! Je me suis laissée tenter par un adorable macaron à la framboise mais on se doutera que ça n’avait plus grand chose à voir avec la faim. Il était fameux…

Je crois que personne n’a été déçu par le moment qu’il a passé en ma compagnie au Coq-Gadby ce samedi. Je ne suis pas allée vérifier le prix du chèque-cadeau mais je pense que c’est vraiment un joli cadeau à faire : l’endroit, le chef, le temps passé sur place, la découverte… Rien à redire ! Je ne peux aussi que vous conseiller d’aller déjeuner ou dîner à La Coquerie, j’y retournerai pour ma part demain dès que j’en aurai l’occasion.

Merci au chef, au personnel du Coq-Gadby et à mes acolytes d’un jour qui ont été de très bonne compagnie… Et encore à Anne ! C’était parfait…

« Madame Dansmacuizine ?

– oui ?

– alors, on y prend goût ?

– à quoi ?

– ben à la technique, la précision, la subtilité…

– mais j’ai toujours eu du goût pour ce genre de choses !

– FAUX ! (spécial dédicace un peu facile)

– c’est vrai que j’y prends goût et que je ne revendique plus autant qu’avant une grosse cuisine dégueu qui fait vomir , j’avoue j’ai changé…

– ohlala, mais vous êtes de plus en plus susceptible, on ne peut plus rien dire !

– susceptible, moi ? Jamais. »

 

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