Le salmorejo : quand je serai grande, je serai espagnole… et j’aurai un Vitamix

Il y a quelques jours, un super blender a débarqué dans ma cuizine. Un Vitamix, carrément. Je lui ai fait faire un salmorejo.

Bon il fait temporairement partie de la famille parce qu’on me l’a prêté mais je pense qu’au moment où je devrai le rendre, je m’interposerai entre mon précieux et les agents de police venus le chercher de force.

Après que j’ai fait la morte par mail pendant plusieurs semaines (tout en publiant des recettes sur Instagram avec le hashtag #Vitamix bien sûr). Laissez-moi juste encore préparer des salmorejos pour mes amis tant qu’on a des tomates !

Après le dernier voyage vers la déchetterie de mes appareils précédents, j’étais dans l’indécision totale quant au choix du prochain blender qui rejoindrait la maison. Et en même temps, je geignais chaque jour de ne pas pouvoir faire ce que je voulais sans cet appareil précis. Du coup avec un modèle comme celui qu’on m’a prêté, je me fais plaisir même si je suis encore loin d’avoir exploité toutes ses possibilités. Mais j’y travaille consciencieusement.

Parmi les trucs qui sont assez compliqués à réaliser sans truc qui mixe, il y a les gaspachos et comme cet été n’en finit presque pas, m’est avis qu’on va pouvoir manger de la tomate encore pendant quelques temps. Il y a quelques années, j’avais cueilli les dernières en novembre… Là, début octobre, ça sent quand même le sapin dans mes carrés de potager breton. Les tomates de petite taille livrent leur dernière bataille et les cornues ont abandonné la partie.

Dans la famille « gaspacho super bon et ton dîner est prêt en 6 mn », il y a donc le salmorejo. Une soupe froide de tomate bien consistante que tout le monde adore. Comme pour les dakos, sa réussite tient surtout dans la qualité de ses tomates. LÀ ON NE PEUT PAS TOLÉRER D’APPROXIMATIONS ! Si vous voulez faire n’importe quoi avec la recette, allez-y, mais pitié, pas avec les tomates. S’il le faut, attendez l’été prochain.

Le salmorejo c’est facile

Comme c’est facile et rapide, ça vous laisse le temps de bien réfléchir à l’endroit où vous irez choper vos super bonnes tomates, c’est bien fait la cuisine espagnole !

C’est tellement tellement simple ! Moi je l’ai carrément préparé un soir ou ma pote espagnole était venue dîner et elle a validé. Et pourquoi ça, d’après vous ?

Parce que… les tomates étaient merveilleusement bonnes, donc c’était gagné d’avance.

Ce dîner au salmorejo a été dégusté la veille de mon premier, et sans doute dernier, vide-greniers côté vendeur. Pluie toute la matinée, foule très clairsemée, chalands bac+18 en négociation…

Heureusement qu’on est restés de bonne humeur et que j’ai pu causer avec ma sœur toute la journée ! On a débattu de sujets d’actualité brûlants comme « est-ce que ça craint si on boit une bière alors qu’on vend? » et « c’est quand le pic de fréquentation ? » (réponses : pour la bière « ça dépend » et pour le pic, « jamais »).

On est tous rentrés crevés, pas beaucoup plus riches et toujours aussi encombrés. Le dimanche parfait, quoi.

« Madame Dansmacuizine ?

— vous avez vendu des trucs de cuisine ?

— ouep, du thé et des livres et des verrines

— des livres ?

— ok, un seul livre. Et puis personne ne m’a reconnue en plus, les gens m’achetaient des trucs comme si je n’étais pas une célèbre blogueuse culinaire, mon ego en a pris un coup…

— parce qu’on vous arrête dans la rue en temps normal ?

— non, pourquoi ?

— non non, rien… »