Francfort sur le Main

Francfort, entre grisaille et rigolade

Je rentre d’un séjour express à Francfort et c’est marrant, le retour est plus facile à vivre que celui de Lisbonne. Sans doute grâce au ciel gris qui a servi de fil rouge très très continu entre Rennes et la fameuse ville de la banque européenne et des saucisses.

Mais faisons plutôt comme les gens du nord, mettons dans nos cœurs le bleu qui manque à nos décors. Même si j’arrive un peu au bout de l’exercice (j’ai rêvé de soleil sur mon visage la nuit dernière, je pense que c’est un signe).

Le 25 Hours Hotel de Francfort

Où dormir à Francfort ?

On a passé 2 nuit au 25hours Hotel et franchement, à part les 1000 degrés dans notre chambre, j’ai trouvé cet endroit parfait. Accueillant, confortable sans esbroufe… Dans la lignée des Mama Shelter, ambiance cool, déco cool avec les détails qui font sourire. Petit-déjeuner excellent et on a tout fait à pied, le truc le plus éloigné était à 35 mn de marche (j’en dois une au compagnon réticent qui a dépassé son quota de pas quotidien et qui a fini par m’annoncer « la mort cérébrale du bas de son corps »)(il se remet doucement).

La vue de la chambre au 25hours Hotel

A savoir, c’est tout près de la gare, avec l’ambiance qui va avec : je n’ai rien testé mais il y avait pas mal de petits clubs à l’allure vraiment très très sympa. Et dans les rues, des tas de types et zéro meuf (puisqu’elles étaient sans doute occupées à s’enjailler à mort à l’intérieur des clubs pas du tout glauques).

Ramener des trucs qui se mangent de Francfort

Est-ce qu’on a ramené des saucisses ? Bah oui

Sauf qu’on n’a pas pris le temps de creuser la question et que je ne suis pas certaine que ramener des « saucisses de Francfort » de Francfort ait été la meilleure option tant le choix est dingue. Les assaisonnements, les viandes… Il y a notamment beaucoup de saucisses de bœuf et de volailles. Des tas et des tas de saucisses.

Du pastrami

A Francfort, j’ai vu beaucoup de sandwichs tout simples (et plutôt carnivores) : un petit pain, une escalope panée et bon appétit. J’aime bien cette définition du casse-croûte, caser ce qui reste du repas précédent entre deux tranches de pain sans chercher à rendre le truc sexy ou spécialement sain. Bref, ça m’a aussi fait penser aux sandwichs à l’omelette et à ces sandwichs au pastrami super épais et garnis presque uniquement de… pastrami. Le pastrami ne courant pas les rues en Bretagne, j’en ai acheté à Francfort.

Contre toute attente et alors que je parvenais à me faire comprendre depuis le début du séjour, le metzger (j’ai du mal à reconnecter avec le français, es tut mir leid)(et j’ai fait de l’allemand pendant un an, j’ai donc un niveau dingue) a eu bien du mal à comprendre ce que je voulais. Pourtant « pastrami », ça ne paraissair pas très effrayant en terme de prononciation. Comme quoi il faut se méfier des apparences (au cas où vous en doutiez). Je pourrais ajouter ça à la liste de mes contre-super-pouvoir « ne sait pas prononcer pastrami pour se faire comprendre des Allemands ».

Des maultaschen !

Bon les maultaschen et moi, c’est une grande histoire d’amour et de frustration. Et des retrouvailles bien trop rares qui m’ont obligée à emprunter un bouquin de cuisine allemande à la bibliothèque sans savoir si je parviendrais à retrouver leur goût inimitable. Mais je l’ai retrouvé et c’était mieux que bien.

Autant dire que quand je les ai reconnues sur l’étal du metzger, je n’ai pas beaucoup hésité. Je n’ai juste pas compris quand il m’a demandé « avec ou sans viande », je ne vois pas comment reproduire le goût inimitable des Maultaschen sans y coller à la fois de la viande et des épinards.

On mange quoi à Francfort ? Et où ?

Je n’ai pas fait le tour des bonnes adresses de la ville mais celles-ci me semblent être des valeurs sûres.

Le kleinmarkthalle de Francfort

Au Kleinmarkthalle, vous pourrez manger des tas de choses sur le pouce, l’endroit vaut vraiment le détour et c’est là que j’ai fait mon shopping à base de pastrami et de maultaschen. Il y a plein de trucs typiques (des tas et des tas de saucisses) et plein de trucs italiens, ça se la raconte pas. C’est là aussi qu’on peut manger chez les sœurs Schreiber même si on a passé notre tour parce qu’il y avait la queue.

Time to beer ! Posés devant la carte des pressions chez @naiv_frankfurt

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Chez Naïve, vous pourrez vous sustenter et accessoirement, boire de la bière. Ou l’inverse. Pour tout vous dire, je n’ai goûté que les frites maison mais les assiettes des autres étaient cool et surtout, la bière était vraiment bonne. Et les gens étaient sympas aussi. Et il y avait un olivier de Noël sur la terrasse. Si ça vous dit, on se retrouve à Francfort en mars pour le Craft Beer Festival ?

Au 25Hours Hotel, vous serez donc très bien situé pour tout faire à pied et en plus, vous pourrez choisir d’y rester dîner. Hummus super bon, chou-fleur rôti à la pistache fameux, falafels bien bien… Le reste aussi avait l’air plutôt pas mal. Et le petit-déjeuner est dingue même si mon avis n’est pas tout à fait objectif : j’ai trouvé du maquereau entre le fromage et la charcuterie ! Légèrement fumé, délicatement mariné… un parfait goût de « tout quitter et partir vivre à Francfort ».

On a aussi mangé une schnitzel dans une brasserie. On n’en gardera pas un souvenir impérissable mais on avait très très faim, le job a été fait. Et je voulais manger une escalope panée pas sexy accompagnée d’une Beck’s.

Et puis on peut aussi se baigner

Se baigner, c’est un des meilleurs trucs de la vie ! Ca me fait penser à cette blague (que j’ai réussi à raconter à des Allemandes) sur les Bretons et le Titanic qui dit, en gros, que quand le Titanic a coulé il devait s’être trouvé un Breton dans l’eau pour dire « une fois qu’on est dedans, elle est bonne« .

A Francfort, ça donne un passage au Meridian Spa : pour 20 balles, on a un accès de plusieurs heures à des tas de saunas, un hammam, des bains bouillonants, une piscine ronde, un grand jacuzzi sur le toit… Ce qu’il faut savoir, c’est que l’accès à la piscine autorise le port du maillot de bain mais il faut l’oublier dans les saunas.

Et aux abords des saunas, je dirais que c’est selon votre cœur : certains déambulent en serviette, d’autres prennent vraiment leur temps pour se sécher (le seul pattern que j’ai pu identifier c’est que ceux qui prennent vraiment vraiment leur temps pour se sécher ont les fesses plus blanches que le reste de leur corps, mais je ne vous juge pas si vous aimez les séances de bronzette artificielle).

Et se baigner sur le toit quand il fait zéro dehors, c’était pas mal. Même s’il y avait des gros crâneurs qui se baladaient la serviette autour de la taille. Il se BALADAIENT ! Alors que j’ai failli mourir pour faire les deux mètres séparant le bassin de la porte.

J’ai failli mourir mais quand même, c’était bien.

A Francfort, on ne va pas dans les musées mais on lit, on écrit, on dessine et on écoute de la musique

Ca excuse de ne pas aller dans les musées ? A vous de voir.

Ce que j’ai lu

J’ai commencé la biographie de Romain Gary offerte par l’ami philosophe. Et d’ailleurs de fil en aiguille, je suis arrivée jusqu’à Santiago Espinosa, un philosophe dont la page Wikipedia mentionne des choses chères à mon cœur. Dans le désordre : Cioran, 1978, Schopenhauer…

J’ai continué » L’Œuvre de dieu, la part du diable ». Je l’ai déjà lu mais je m’autorise la relecture de John Irving, qui a quand même écrit un de mes romans préférés de tous les temps : Le monde selon Garp.

Ce monsieur Irving sait bien parler de notre ambivalence d’être humain en racontant des histoires un peu passionnantes, un peu comiques et pas mal tragiques. Je vous souhaite une année 2018  sans voir venir l' »untertoad » du Monde selon Garp, il n’augure rien de bon.

Ce que j’ai dessiné

On a fait un Drawing Food Contest chez Naïve et c’était une très bonne idée. Le principe ? On choisit un plat ou un aliment et on doit le dessiner en même temps. Pour en faire un jeu, j’imagine qu’un arbitre serait utile mais ça veut dire qu’il y aurait des règles et que j’aurais sans doute été disqualifiée pour avoir écrit « pot-au-feu » sur ma gamelle de pot-au-feu.

Grâce à ce Food Contest, j’ai repéré quelques trucs que je ne sais absolument pas dessiner (assiette de frites notamment) mais Rigolus m’a quand même fait plaisir en disant que mon bretzel était mieux réussi que celui du compagnon réticent (qui sait dessiner, lui). Eh ouais.

Et dans mes oreilles

Mercury Rev, notamment Deserter’s songs (et surtout Goddess on a Highway)

Led zeppelin, notamment Physical Graffiti et surtout Kashmir

Les Ramones et surtout le live au Palladium de 1978

Keith Kouna, l’album Bonsoir Shérif (le morceau Vaches va caresser les oreilles des amateurs de Béru, sentez le doux parfum des morceaux qui font se réveiller aphone le lendemain d’un concert)

Eels par surprise (chez Naïve), et surtout That look you give that guy

La BO de Inside Lewynn Davis

Nina Simone et notamment « Here comes the sun » avec l’irrésistible Mr Bojangles

« Madame Dansmacuizine ?

— ja ?

— pardon, mais en vrai, on s’en fout de ce que vous écoutez en voyage

— je ne suis pas si surprise, disons que c’est un plaisir égoïste. J’aime bien ça la musique.

— non mais nous aussi on aime ça, seulement on gère ça ailleurs. Ailleurs que sur votre blog… DE CUISINE

— purée tu abuses, comme si cuisiner et écouter de la musique ça n’allait pas super bien ensemble… C’est la base, non ?

— oui mais là vous parlez de morceaux que vous n’avez même pas écoutés en cuisinant !

— pas tous, pas encore mais ça viendra à un moment ou à un autre

— on ne sera peut-être pas là pour voir ça

— ohlala mais tu m’inquiètes là ! 2018 va bien se passer, tu vas voir.

— non mais on voulait juste dire qu’on ne serait peut-être plus sur ce blog. Toujours vivants, mais ailleurs… La vie est si courte et les blogs de cuisine si nombreux.

— ah ok… je vois. Dans ma grande et nouvelle sagesse de 2018, j’ai envie que tu te sentes libre d’aller voir ailleurs et, qui sait, de revenir parce que c’est finalement pas si pire par ici…

— ça pue l’arnaque votre nouvelle sagesse de 2018, pour l’instant on reste et on avisera

— if you say so… »

 

 

 

 

Grains de sel

  1. Madame Dansmacuizine Très chouette de nous faire partager votre balade à Francfort mais vous n avez pas tout dit sur votre expérience de spa sur le toit❣️❣️❣️

  2. Die Elsässerin

    Einfach toll, vielen vielen Dank für die schönen Eindrücke, die mich an manche Sachen erinnern…. Ganz viele Liebe!

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