Un premier mai chez les gens de la forêt

Le premier mai, c’est le jour du marché de Concoret et de la fête de la paresse. Deux événements sympas qui ont une fâcheuse tendance à se dérouler sous le vent et la pluie. Cette année, ça allait.

En réalité, je me rappelle d’une fête de la paresse absolument radieuse mais ça remonte à si loin qu’à la simple idée de l’évoquer j’ai l’impression de me lancer dans une histoire qui daterait d’il y a vraiment vraiment très longtemps « vous vous rappelez la fête de la paresse où il avait fait beau ? Si mes souvenirs sont bons, c’était juste avant le grand incendie de 1720« .

La brasserie associative de Concoret

Pour les lecteurs non-rennais, il y a bien eu un grand incendie dans la ville en 1720. Ce n’est pas parce qu’on parle de paresse qu’on doit cracher sur toute forme de culture.

Et en 2018 ? Ben ça va, avec mes collants polaires achetés pour le Québec et ma grosse écharpe, je n’ai pas eu froid.

Oui, je sais. Moi aussi ça me fait de la peine d’associer « collants polaires » à « mois de mai ».

Brasserie Follette

Du coup, habituellement, quand on n’a pas de bleu dans notre décor ni dans nos yeux… on tente de le trouver dans la bière (ce n’est pas tiré par les cheveux, prenez-le temps d’y penser et vous verrez) d’autant que j’étais accompagnée de ma sœur, celle justement qui aime la bière.

Elle a aussi d’autres hobbies dans la vie. Aujourd’hui, elle nous a partagé sa question existentielle du jour, à savoir : est-ce que — comme activité à parte entière — elle préférait regarder son tatouage tout frais ou alors l’avocat de Côte d’Ivoire qui pousse dans sa cuisine. Je crois qu’on a un gène contemplatif dans la famille.

Mais pas que. Cette même personne m’a appris que dans la réglementation de vente de muguet du 1er mai, il y avait l’interdiction d’installer une table. On a imaginé l’intervention de la « Police du muguet » et ça me fait encore rire d’y penser.

Sur la photo, les bières de la Brasserie Follette. On l’aime d’autant plus que notre père nous appelait souvent comme ça quand on était petites (aucune idée de pourquoi, sans doute une forme de sénilité hyper précoce).

Une galette saucisse à Concoret

Certes, on aurait pu manger du bouillon des fées ou de la tarte vegan aux korrigans (oh ça va, je plaisante) mais on a opté pour une bonne vieille galette saucisse à la moutarde. Et elle ne nous a pas déçus. Vous vous en doutez, mais la galette saucisse quand la galette et la saucisse ne sont pas bonnes, ce n’est pas la cuisson qui va changer la face du monde. Celle-ci était bien correcte !

En boisson, on n’est pas allés chercher trop loin, la brasserie associative avait de la bière à la pression, on a choisi la rousse et c’était correcte aussi.

La Gaufrerie à Concoret

En dessert, une gaufre liégoise de la Gaufrerie. Un classique qui ne décevra jamais (que les locaux peuvent désormais retrouver chez Brin d’Herbe), à Concoret ou ailleurs. Je comprends vraiment que Rigolus en soit dingue.

Forêt de Concoret

On a ensuite repris la route gentiment avec nos plants de tomate et de cornichon (et une bouteille de Follette dans le sac de ma sœur).

Et on a dit « c’est vraiment beau » en traversant la forêt. Parce que c’était vraiment beau.

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