Une pâte à pizza pour faire des pains plats sur le feu

Je ne me suis pas absentée pour rien, j’étais très occupée à cueillir des champignons et à cuisiner sur le feu.

Et les jours où je ne cuisine pas sur le feu, je regarde des vidéos de cuisine sur le feu. Enfin, pas tant que ça, parce que YouTube est parfois un monde un peu trop étonnant pour moi. La cuisine sur le feu y est aussi parfois étonnante, avec des suggestions pour cuisiner dehors avec l’homme le plus riche de Jamaïque ou apprendre à dépecer un taureau entier. Je ne vous mets pas les liens, mais c’est facile à retrouver si vous avez des penchants pour le reggae ou le dépeçage.

Dans un autre style, il y a des vidéos de cuisine sur le feu qui sont aussi un peu agaçantes. Certaines proposent des recettes assez alléchantes, mais j’en ai vite marre d’entendre tous les bruits façon ASMR. Le couteau sur la planche à découper, le moulin à poivre, l’épluchage d’oignons… Moi, ça me détend pas du tout d’entendre ça, ça m’énerve.

Un autre truc qui m’énerve dans ces vidéos, c’est le côté pratique. Le mec se fait un super sandwich, mais il a quand même besoin d’environ 10 kilos de matos et d’après moi, dans la vraie vie, ça gâche un peu le plaisir. Et puis on parle de matos à la fois lourd et encombrant : grandes planches à découper, poêle en fonte, saladier… J’en ai vu un qui faisait carrément de la friture en forêt. Il avait un bain de friture sur le feu, donc il avait amené un bidon d’huile avec lui. Et ensuite ? Il a attendu que ça refroidisse pour sortir son entonnoir et remettre la friture dans sa bouteille ? C’est perturbant tout ça.

Il faudrait que je vous montre comment ça se passe de mon côté, on n’est pas à l’abri que je vous fasse une vidéo !

En attendant, je peux vous dire que le plaisir d’une dégustation de sandwich au pain maison près d’un feu peut vous faire oublier plein de chagrins. L’effet est sans doute moins durable qu’une psychothérapie, mais c’est toujours ça de pris, comme on dit quand on a confiance en l’avenir !

Si l’idée vous tente ou si vous cherchez la pâte à pizza la plus cool et facile à vivre de la terre (ma soeur jumelle, en d’autres mots), vous avez bien fait de venir. Là, on est sur une recette que j’ai utilisée des dizaines et des dizaines de fois. C’est celle des pizzas du dimanche soir, celle des pains sur le feu, celle qui adore se parfumer à l’ail et au romarin… Elle se pétrit super facilement à la main, elle se travaille ensuite tout aussi facilement. On ne peut que l’aimer de tout son coeur !

La pâte à pizza, c’est facile (en tous cas avec cette recette)

Et hop, ça part en cuisson (on croirait vraiment entendre parler un chef, c’est fou !)

Pour la cuisson sur le feu, je la sépare en boules que j’étale à la main au fur et à mesure de la cuisson, parfois sans support, parfois sur une planche à découper.

Je fais chauffer une poêle en fonte sur les braises, j’y mets ma galette de pâte et je cuits en surveillant. Compliqué de vous en dire plus sur la température, je trouve que surveiller la cuisson fait vraiment partie du truc quand on cuisine sur le feu. Armez-vous de votre patience et d’un truc pour retourner les pains sans vous brûler et profitez de la vie !

Si vous voulez cuire la pâte en pizza au four, il suffit de l’étaler après l’avoir dégazée, de la garnir et de la mettre au four une dizaine de minutes à 240 degrés. Je vous donne l’indication de temps et température, mais c’est vraiment à surveiller pour trouver votre temps de cuisson idéal qui variera selon le four, le mode de cuisson, l’épaisseur de la pâte, le support… c’est vrai pour cette pâte à pizza comme pour à peu près toutes les recettes !

« Madame Dansmacuizine ?

— oui ?

— nous on a pas trop envie que vous fassiez une vidéo

— ah bon ? Et pourquoi ça ?

— on sait pas, ça nous tente pas, c’est tout

— ah ben c’est super comme argument, ça. Bon, en même temps, il faut pas que ça te tracasse trop. Il faudrait quand même que les planètes soient sacrément alignées pour que ça se fasse

— comme pour la newsletter vous voulez dire ?

— c’est toujours un plaisir tes encouragements ! Mais, non, pas comme pour la newsletter. Largement pire !

— ah oui, ok. A ce point ?

— oui, mais sache tout de même que la newsletter va débarquer bientôt

— dans une réalité parallèle ?

— tu es abonné au moins ?

— abonné à une newsletter qui n’existe pas encore ?

— la vie, c’est pas que des certitudes mon p’tit pote ! C’est aussi des surprises, de la magie !

— ouais, mais on cherche pas spécialement de la magie quand on s’abonne à une newsletter, on veut juste… recevoir une newsletter

— tu me fatigues avec tes exigences prosaïques

— ben voyons… »