Hier, je suis partie à Morgat de bon matin, en quête de pain. Et Morgat était lumineuse, comme souvent. D’autant plus lumineuse que les Blini’zettes de Carole Lamour étaient bien présentes dans les rayons du U Express. Ce truc est extrêmement délicieux, comme des grands pancakes avec un goût unique, sans doute dû aux bons ingrédients de la recette et notamment au lait cru fermier. Le petit-déjeuner qui a suivi a donc été parfait, comme l’oeuf que je me suis préparé. avec des toasts. Il y a une boulangerie avec du pain très bon quand on remonte vers Crozon par le front de mer, mais oubliez leurs sandwichs qui sont hors de prix (sans que leur goût ou leur taille suffise à l’expliquer).
Après le petit-déjeuner, on s’est posés pour écrire et c’était très enthousiasmant. Je pourrais préciser qu’on écoutait du classique, mais alors il ne faudrait pas oublier que Rigolus a fini par me demander : “On ne pourrait pas écouter plutôt de la vraie musique ?”, ce à quoi j’ai répondu “Par Chopin, Beethoven et Schubert, comment oses-tu dire ça ô chair de ma chair ?”. Bon j’ai pas vraiment dit ça, mais comme je viens de finir l’Iris blanc, mon esprit de répartie (dit « de l’escalier ») aurait pu s’en trouvé imprégné. Bref, j’étais quand même scandalisée, au point que Rigolus a fini par avouer que “ce n’était pas vraiment ce qu’il avait voulu dire”. Mais Chopin au violoncelle, je vois bien que ça l’irrite.
Ce dimanche fût aussi un long dimanche de sieste et de lecture. J’ai fini “Le dit du mistral” et c’était une lecture tout à fait étonnante. J’ai bien aimé qu’elle m’emmène au final sur un tout autre chemin que celui qui semblait prévu dans la première partie. Enfin, pas exactement. Au départ, je n’ai pas aimé, parce que je tiens à mon petit confort. Mais après avoir réussi à arrêter de bouder, c’était sensass. « Le dit du mistral » est une publication des éditions Le Tripode et même si je suis loin d’avoir fait le tour de leur catalogue, je comprends désormais bien leur credo : “Ouvrir un lieu d’asile aux esprits singuliers.”
Au réveil de la sieste et de la lecture, j’ai fait des BLT, qui sont des sandwichs pas crâneurs pour un sou, que j’aime beaucoup. Malheureusement, ils ne sont plus de saison et s’y aventurer avec des tomates dégueu pourrait vous faire les délaisser pour toujours. C’est pourtant ce que j’ai fait, mais ma maîtrise du sujet me permet de prendre des risques inconsidérés, ça ne veut pas dire que c’est à reproduire chez vous.
Culinairement parlant, la journée se passait donc plutôt bien jusqu’à ce que j’oublie de préparer la pâte à pizza pour le soir et qu’on se retrouve à réchauffer au micro-ondes le reste de pâtes de la veille. J’aurais dû au moins les faire revenir à la poêle dans du beurre comme faisait ma grand-mère (surtout que je ne sais pas utiliser les micro-ondes, car je fais un blocage psychologique. Ou une phobie électroménagère, appelez-ça comme vous voulez).
Demain, je vous parlerai de soupe industrielle, vous allez voir, c’est une histoire incroyable !
(NDLR : Rigolus est un peu vexé, parce que ce n’est « vraiment pas ce qu’il avait voulu dire ». Je le sais bien, Rigolus, je le sais bien.)