bordeaux

Mon rêve se réalise (merci Jacques Chaban-Delmas)

Vous savez ce qui est chouette ? J’ai retrouvé ma personnalité de cuisine.

Pas que je l’avais vraiment perdue, mais un peu quand même. J’aimais toujours cuisiner, mais je me décevais un peu. Je ne gérais pas très bien les quantités, il m’arrivait de gaspiller et ça me rendait triste (et puis franchement, qui peut se permettre de gaspiller de la nourriture en 2025 ? Pas moi).

Et puis je trouvais aussi que je parvenais assez mal à embarquer Rigolus dans mes recettes, alors que préparer des repas est mon véritable langage de l’amour. Avec plier les lessives (je pense que vous aviez peut-être raté l’épisode de « Mme Dansmacuizine est en fait une tradwife »). Pourtant, vraiment, je cuisinais encore beaucoup et des trucs très chouettes, mais il y avait quelque chose qui clochait.

Cet été, alors que je pensais à la rentrée, au fait que le grand glaçon de la famille serait de retour à la maison une semaine par mois, alors aussi que je pensais que mon blog ne pouvait pas disparaître de la circulation au profit de ChatGPT (et pendant que je passais des heures à essayer de faire qu’il ne crève pas techniquement), c’est REVENU ! La véritable flamme est revenue, le bon génie de la cuisine s’est à nouveau posé sur mon épaule pour me dire que je comptais parmi les élus (un jour, cette cantine de surfeurs sortira du sable !)

Depuis, les bon repas ont repris la place qu’ils méritent et contribuent de nouveau à mon bonheur quotidien. Sachant que le bonheur quotidien, c’est vraiment ce qui m’anime. Si vous n’êtes pas du matin, vous pouvez vous réjouir de ne pas partager ma vie. Car, oui, je fais partie de cette étrange équipe qui se lève excitée par la vie. (Même si parfois je m’inquiète du prochain moment où cette même vie me mettra un bourre-pif qui viendra contre-carrer mes habitudes. Jusqu’ici, elle a été plutôt gentille, j’essaierai de garder ça en tête le moment venu, pour ne pas trop lui en vouloir)

Mais bref, il s’agissait au départ de parler de cuisine. Alors j’ai cuisiné quoi cette semaine ?

De lundi à mercredi, je n’ai absolument rien cuisiné car j’étais en déplacement à Bordeaux et, quand même, c’est bien joli Bordeaux. L’an passé, j’y avais aussi fait un saut de puce et j’étais passée un peu à côté de son charme. Cette année, pas du tout.

D’autant plus qu’en rentrant, on a joué à « Vous savez quoi de Bordeaux ? » avec les fistons et qu’envisager un sujet par cette porte d’entrée est assez marrant.

Chaban-Delmas, sacré type quand même.

Et si je n’ai rien cuisiné à Bordeaux, ça ne m’a pas empêchée de bien manger. Sur un rooftop, le premier soir, les tapas étaient chouettes et j’ai pu observer certains se régaler d’un camembert rôti. On a aussi mangé d’autres trucs très bons, mais c’est ce plat qui m’a semblé donner lieu au plus de réjouissances. Bordeaux est aussi un endroit où se faire plaisir avec des ramens et du bon vin (quelle surprise !). Et j’ai trouvé que les professionnels de la restauration y étaient tout à fait charmants.

Au retour mercredi soir, j’étais fatiguée à un point vraiment hors du commun. HORS DU COMMUN.

Je n’avais pas la moindre envie de cuisiner, mais au final, j’ai quand même préparé une sauce à la crème pour accompagner des pâtes. Au saumon et aux courgettes. Jeudi soir, le menu faisait la part belle au magnifique “grilled cheese” : pain de mie de la boulangerie, fromage frais, Comté, chorizo, oignons frits, le tout accompagné d’une salade de tomates du jardin de Jean-Claude.

Vendredi soir, dîner chez ce même Jean-Claude, avec le célèbre filet mignon aux poires et au Boursin de Marie-Thérèse. Cette adorable mère avait également préparé un clafoutis aux pêches du jardin délicieux, même si je l’ai délaissé au profit d’un yaourt au citron. J’espère que dans vos vies, vous avez également quelqu’un qui vous connait assez bien pour prévoir des yaourts au citron pour vos fins de repas, qu’importe le dessert que les autres convives auront dans leur assiette.

On a terminé le repas par des mots-fléchés et on rentrés plus tard que prévu. Ma sœur (celle qui aime la bière et qui a passé ses vacances en van au Danemark alors que c’est la Côte d’Ivoire qui rend son corps heureux) était presque plus fatiguée que moi.

Samedi midi, j’ai préparé un dahl de lentilles aux épinards. Je devrais en faire plus souvent, c’est quand même parfaitement versatile : on peut le déguster seul, avec du riz, avec des œufs… impossible d’en gaspiller et c’est facile à congeler en portions.

Samedi soir, une salade que je regrette de ne pas avoir prise en photo : chorizo poêlé, puis croûtons poêlés dans cette même poêle, avec du melon et de la feta. Pour accompagner, pain de mie toasté, fromage frais avec de la ciboulette du jardin et radis.

C’était joli et c’était bon, les toasts de radis comptent parmi les trucs simples qui me réjouissent très fort, comme les tartines au beurre et à la sauce tomate.

Ce dimanche, je ferai des muffins aux pommes râpées et de la pizza du dimanche soir. J’aurais bien aimé ponctuer ma journée de grandes gorgées du dernier produit sorti en rayon de Paysan breton (qui a tout simplement réalisé mon rêve de yaourt à boire nature) mais la bouteille est vide. Heureusement, il me reste du gaspacho Alvalle, une de mes boissons préférées, notamment le matin (peut-être une deuxième raison de ne pas partager mes débuts de journée)

La semaine prochaine, j’espère pouvoir vous parler de cèpes et de choux à la chantilly mascarpone. « J’espère », car on est encore un peu loin du prochain dimanche pour avoir des certitudes.

Laisser votre grain de sel

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*