Une des meilleures choses de ce Noël 2025, c’était évidemment la neige. Quand je l’ai découverte dehors à six heures du matin alors que je m’étais endormie à deux heures, il n’était plus question de fermer l’œil. De la neige pour Noël ? De la neige pour Noël ! God bless America.
Mais une autre meilleure chose, c’est quand Anne a dit Julien, son mec : « Tu dois être chiant quand t’es malade » et qu’il lui a répondu nonchalamment « Pas plus que toi quand tu vas bien« . Il me semble que c’est ce qu’on appelle avoir de l’esprit, ce que je sais apprécier à sa juste valeur car en la matière j’ai plutôt un esprit d’escalier (en tous cas à l’oral, car à l’écrit, on peut encore porter un peu d’espoir sur ma personne.)
Vous faites quoi le 12 septembre 2026 ? Si vous n’avez rien de prévu, vous pouvez venir aux 50 ans de Nathalie et Eric. Mais sachez que Nolwenn n’y sera malheureusement pas, car elle sera à Vancouver. Cette fin d’année, je trouve que trop de gens que je côtoie réalise mes voyages de rêve. Parce que oui, je rêve de Colombie britannique. De Yukon et d’Alaska. Et d’aller vivre dans le Maine et à Portsall (mais pas au-dessus du Kraken, parce qu’on ne peut pas s’endormir à 21h30 à cause de tous les gens qui s’amusent et j’ai parfois, ou souvent, besoin de m’endormir vers cette heure-là).

J’allais oublié de vous le dire, mais Marcelle avait préparé des Saint-Jacques avec une gelée mojito et c’était bien joli et bien bon. A un moment, avec les cousins, on a discuté de quand on était petits et de si on était « difficiles » avec la nourriture ou pas (globalement on l’était, oh oui, mais avec certaines fantaisies comme mes cousins jumeaux dont l’un n’aimait que le blanc de l’œuf, et l’autre que le jaune).
On a aussi discuté de l’importance de la place dans la fratrie et, globalement, ma conclusion, c’est qu’on subit moins de harcèlement quand on est l’ainé. Ce qui ne veut pas dire que le rôle de l’ainé est de tout repos non plus, hein. Débarquer sur terre comme la 7e merveille du monde aux yeux de jeunes parents, c’est un grand pouvoir qui vient avec de grandes responsabilités.
Ah oui aussi, ma cousine Anne nous avait imprimé des photos, ce qui est une charmante intention. A condition, pour ce qui me concerne, d’aimer passer pour la folle du bus sur une photo de groupe. J’ai bien aimé aussi le gros, gros, GROS plan de la tête de ma sœur et la discussion entre Anne et Julien, car Anne n’avait pas mis les noms sur les enveloppes, et Julien pensait définitivement que ça aurait été plus pratique pour attribuer les bonnes enveloppes aux bonnes personnes, mais « sans mettre les noms, ils pourront les réutiliser« . Et comme elle les avaient choisies jolies, ça avait du sens.
Et Noël, est-ce que ce n’est pas parfait de cette manière ? Les rires, les dernières nouvelles ? Les discussions qui abordent des sujets de premier ordre comme les noms sur les enveloppes ? Ou la flemme partagée d’aller faire les dernières retouches de son tatouage ?
En revanche, une des mauvaises idées qu’on a eues ce Noël, c’est d’essayer de trouver des morceaux avec les prénoms de chaque convive. Depuis, j’ai « Nathalie mon amour des JMJ » dans la tête. Un bon vieux Gilbert Bécaud aurait été peut-être moins coûteux sur la durée (mais probablement tout aussi mal chanté par la chorale familiale).
Comme chaque année, le débat des cadeaux le matin ou le soir est revenu, mais avec la bonne surprise que, justement, cette année, le débat n’a pas vraiment eu lieu. Ceux qui les voulaient le soir les ont eus le soir, ceux qui les voulaient les ont eus le matin (entre autres, ma sœur, celle qui aime la bière et moi) les ont eus le matin.
Une fois les cadeaux déballés, la matinée de Noël a été l’occasion d’ouvrir un salon de coiffure éphémère dans le salon pour couper les cheveux de ma sœur. Ma cousine et moi avons donc donner le meilleur de nous-mêmes pour la rafraîchir de quelques centimètres et faire de la place à ses beaux cheveux blancs. Une belle preuve de confiance en la vie de sa part, même si elle a refusé que ma cousine lui fasse une frange. Confiante en la vie, certes, mais pas non plus prête à se jeter dans le vide sans parachute.

Dans les choses chouettes de ce Noël 2025, outre que tout le monde était à peu près en bonne santé, il y a eu le cadeau de ma Marraine, qu’elle avait gentiment fait transiter par ma mère : des bols très jolis qui me serviront à peu près tous les jours et un livre de poésie au début duquel elle a noté quelques mots doux qui m’ont mis la larme à l’œil. Il faut dire que je l’ai facile, mais quand même, je me suis faite la réflexion que c’était merveilleux les livres dédicacés et les petites attentions.
En 2026, peut-être que j’aurai assez progressé avec mes couteaux à bois et mes gouges pour offrir à ma marraine un petit animal sculpté par mes soins. Mes premiers pas en la matière me laissent penser qu’un an ne sera pas trop pour y espérer y arriver.





