Surf La Guérite Plouharnel

C’était l’été de la Saint-Michel

Ou peut-être que vous le saviez déjà depuis votre enfance, quand votre grandma sortait sur le porche de la maison au soleil couchant, la clope au bec et le canon scié à la main, en déclarant qu’elle aimait l’odeur de la poudre les soirs d’été de la Saint-Michel. Je vous comprends, moi aussi j’ai grandi à la campagne.

N’empêche que ce dimanche dehors du lever au coucher du soleil était vraiment bien et que j’espère que vous êtes aussi sortis voir ailleurs si vous y étiez. Peut-être même que vous avez mangé des œufs brouillés avant de sortir dans la brume (bande de copieurs)(oui je suis à deux doigts de déposer un copyright sur les œufs brouillés, laissez-moi rêver que j’aurais inventé les œufs brouillés).

Plage de La Guérite à Plouharnel

Donc, des œufs brouillés, de la brume et une route vers l’océan. Avec ce plaisir à chaque fois renouvelé de grimper sur la dune et de découvrir les vagues, de dire « ah c’est propre, ça rentre bien » ou « c’est quoi ce bordel ». Et même quand c’est le bordel et qu’on sait qu’on ne mettra pas sa planche en mousse à l’eau, on frissonne quand même de plaisir d’entendre le vacarme de la mer déchainée ou d’avoir les cheveux qui volent dans tous les sens (si on a des cheveux).

Aujourd’hui je n’ai pas surfé parce que je me suis faite amputer d’une jambe mercredi dernier. Bon, ok, je déforme peut-être un peu la réalité mais c’est pour les besoins du récit et puis ce blog ne s’appelle pas « Dans mon bloc opératoire » aux dernières nouvelles. Retenons juste que je vais bien mais que je n’ai pas pu aller surfer.

Plouharnel Plage de La Guérite

Pour passer le temps, je me suis rabattue sur d’autres activités que j’aime beaucoup même si elles ne donnent pas de courbatures : la lecture (j’ai fini L’Arabe du Futur 4), l’écriture (espérons juste que je réussisse à me relire) et le dessin (mon niveau de dessin est à peu près équivalent à mon niveau de surf et vous avez peut-être noté plus haut que je surfe avec une planche en mousse).

C’était très agréable et le temps est passé sans un coup d’œil sur l’heure, ce qui est toujours un signe intéressant du coeur qu’on met à l’ouvrage. Et dans tous les cas, je pouvais compter sur l’estomac du fils pour me donner l’occasion d’une pause. On a mangé des sandwichs à la focaccia, sauce satay, rôti de porc et Comté. Un assemblage pas forcément de la plus grande cohérence mais quand même très bien.

J’ai précisé que le soleil réchauffait la peau presque comme un câlin ? Arrivée de bon matin emmitouflée dans ma parka Volcom (je crâne avec ma parka Volcom parce qu’elle n’est pas loin d’être mon vêtement préféré)(tout du moins, si j’avais un vêtement préféré), je me suis déshabillée tranquillement au fil de la journée. Parce que j’avais chaud et puis aussi parce que j’aime bien être l’attraction de la plage quand je ne peux pas mettre de surf en mousse à l’eau.

Quand on a retrouvé Rigolus chez mes parents, j’ai eu l’agréable surprise de constater qu’il y avait encore quelques tomates dans le jardin de JC. Autant dire qu’à ce stade, le blues du dimanche soir était en PLS quelque part sous une poubelle de navets moisis.

Rochers de Saint-Méen

Pour fêter ça, on est allés aux rochers de Saint-Meen, où je n’avais pas mis les pieds depuis mille ans alors que j’y ai passé un tas d’heures gamine. Est-ce qu’il y avait des girolles ? Oui, presque (j’ai pris tout ça comme un message de la vie qui voulait me montrer à quel point elle est digne de confiance même quand on ne peut pas aller dans l’eau)(même si les girolles étaient fausses).

Ensuite, c’est à peu près tout. La lune s’est levée, le soleil s’est couché dans une de ces lumières d’automne belles à chialer et j’ai retrouvé ma soeur (celle qui aime la bière) qui n’avait même pas fait de sieste alors qu’elle s’était couchée à 4h30. Comme je suis l’ainée et qu’une de mes missions dans la vie est de lui montrer la voie de la sagesse, je m’étais évidemment couchée bien plus tôt qu’elle et je faisais déjà de doux rêves à l’heure où elle refaisait le monde avec notre cousin Ronan…

C’est marrant parce que le monde ne change pas tellement malgré le mal que tant de personnes se donnent à le refaire. Disons que parfois ce n’est pas le résultat qui compte ?

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