Le Fifteen, Jamie Oliver à Amsterdam !

Enfin presque… Jamie Oliver n’est pas vraiment dans les cuisines du Fifteen d’Amsterdam mais il est sans aucun doute dans les assiettes ! Je ne sais pas s’il met les pieds de temps à autres là-bas, mais la cuisine qu’on y pratique est vraiment inspirée de la sienne. Loin d’être légère pour ce qu’on a goûté mais super bonne, de saison et bio.

A priori, le Fifteen d’Amsterdam, ouvert en 2004 est une déclinaison du concept de celui de Londres (et de la fondation créée par Jamie Oliver) : former des jeunes à la cuisine et les faire travailler dans le resto. L’initiative d’une « antenne » néerlandaise n’a pas l’air d’être de lui mais ceci dit, si le projet a botté deux Néerlandais qui ont eu envie de faire la même chose, ce n’est pas un mal…

L’endroit est tout à fait à mon goût, un grand entrepôt avec une déco qui a conservé l’esprit de départ du lieu, des matériaux bruts, des graffiti sur de la tôle… Mais c’est confortable et  la lumière tamisée donne une impression d’intimité bien agréable. Nous y sommes allés un lundi soir, sans réservation, il y avait un peu de monde, sans plus. On a été très bien accueilli et très heureux d’arriver, on avait rejoint l’endroit à pied… Et comment dire… La marche a été chouette, faite à un bon rythme de dingue et a eu de graves répercussions sur des muscles inconnus deux jours plus tard !

Le personnel est jeune et motivé et on a vraiment bien mangé. Le restaurant en lui-même a du évolué puisque je ne reconnais pas ce que j’ai lu ici, je n’ai pas eu l’impression qu’il y avait une partie trattoria et une partie restaurant…

Mon partenaire a choisi un risotto tandis que mon choix se portait sur une raviole géante avec une sauce au beurre et à la truffe (depuis que j’ai vraiment goûté de la truffe au Coq-Gadby, je suis devenue dingue de ça malheureusement) ; dans la raviole était enfermé un oeuf sur le plat à la cuisson parfaite ! Loin d’être un exemple de légèreté, le plat était vraiment réussi et j’adore l’idée de l’oeuf dans une raviole ! Du côté du risotto, aucun reproche non plus à formuler…

(Tiens, je pense à la critique du sandwich aux boulettes de viande du dernier opus traduit de Jamie : il parait que c’est une bombe calorique pire que n’importe quel sandwich du MacDo. Je ne vois pas vraiment ce que ça a de choquant finalement… D’abord les recettes de Jamie m’ont toujours semblé être des recettes qui incitent à cuisiner, entre autres tous les légumes, par contre il n’a jamais clamé cuisiné uniquement des trucs super équilibrés. Dans « Tout le monde peut cuisiner », on peut réduire sans dommage gustatif les quantités d’huile par exemple… Je trouve ça ridicule de lui tomber dessus sur une recette précise sans aller voir plus loin : et quand bien même ce serait le cas pour beaucoup plus d’une, on est loin de la malbouffe qu’il combat « activement », non ? )

Pour accompagner le risotto et la raviole, nous avions commandé aussi des légumes rôtis qui étaient parfaits et une salade verte qui n’est jamais arrivée… Par contre, on a zappé le dessert, d’abord parce que ce n’est pas trop notre truc mais aussi un peu parce qu’on n’avait plus du tout faim (le pain et l’huile d’olive servis en apéritif y étaient-ils pour quelque chose ?)

Repus et exténués, nous sommes rentrés en taxi dans le quartier de l’hôtel où nous avons fini la soirée en buvant une tisane et en regardant un documentaire animalier. Ou pas…

En tous cas, pour les fans de la cuisine de Jamie Oliver, le détour est à faire en passant à Amsterdam, on ne regrette pas d’y être allé !

« Madame Dansmacuizine ?

– oui ?

– on espère que la cuisine du Fifteen était quand même plus digeste que le pavé que vous venez d’écrire ! Au secours, on s’est arrêté à la deuxième ligne…

– oh ça va… Si on ne peut plus faire les choses correctement maintenant…

– correctement ? Vous pouviez dire la même chose en 15 mots… Mais là « marche blabla… quartier rouge blabla… coffee shop blabla… »

– heu… tu es sûr que tu n’es pas allé lire autre chose sur Amsterdam ?… Tu devrais te reposer un peu… »