Marmite de morceaux de porc en train de fumer, poireaux, oignons, algue, herbes

Pulled pork à la japonaise

Les amateurs de pulled pork (j’ai vraiment aimé celui qu’on avait fait pour les burgers du Marché à Manger) savent déjà combien cette viande effilochée est réconfortante et délicieuse.

Mais là, on va passer au cran supérieur.

Ma passion dévorante pour les ramens et le succulent bouillon qui les accompagne (une ramen series est en cours pour dans… bientôt ! ) m’a poussé à ordonner à mon ghost cooker (oui je suis une rédactrice tyrannique qui exploite son personnel de cuisine, et alors ? ) de faire du pulled pork, avec libre choix… parmi les ingrédients de base pour le bouillon des ramen.

Et le miracle attendu s’est produit. Et je pèse sérieusement mes mots, alors achtung ! (Je ne sais pas dire « attention » en japonais).

Le pulled pork à la japonaise, c’est vraiment facile

Si on est motivé et qu’on aime manger des choses incroyablement délicieuses.

L’Umami ça vous parle ? C’est l’une des 5 saveurs de base avec l’amer, l’acide, le sucré et le salé. Sans rentrer dans un cours barbant, l’umami est le goût donné par les glutamates (wo-wo-wow, on se calme, celui naturellement présent dans les aliments) et les nucléotides. L’umami se traduit donc par le goût très agréable – d’un bouillon ou d’une viande par exemple – accompagné d’une sensation appétissante, vraiment durable sur la langue, qui en stimule toutes les parties ainsi que le palais (it’s getting hot in herre).

Le kombu, les copeaux de bonites séchées et les shiitake contiennent beaucoup de substance umami et à priori le lait maternel également. Un bon exemple d’umami dans un plat, ce sont les ramen au porc chashu (on en reparle, j’ai beaucoup beaucoup de choses à dire sur le sujet).

Voilà pour la minute culture générale.

Ce cours magistral fini, je vais livrer les secrets de mon ghost cooker… Hu-hum, de Madame Dansmacuizine.

Alors, nous aurons besoin de :

  • 800g de sauté de porc (en mode recette des familles) en gros morceaux
  • un poireau
  • une tête d’ail entière
  • 5 pouces de gingembre (oui ceux des mains, pas du système anglais)
  • 2 càc de miso brun
  • 3 càs de dashi en poudre
  • une patte d’ours (une grosse poignée) de shiitake
  • un gros morceau de kombu
  • une cup de vinaigre de riz (oui, celle des Américains)(mais un petit verre marche bien aussi)
  • deux cups (…) de sauce soja (La Kikkoman verte !! Moins de sel et goût inégalé à ma connaissance…)
  • une cup de saké
  • une cup de mirin

Bon, ça fait beaucoup d’ingrédients mais en même temps ça va aller très vite à préparer. Arrêtons un peu de chialer.

Dans la cocotte en fonte

  1. On écrase les gousses d’ail et le gingembre pelé (on le laisse en gros morceaux, c’est mieux pour la suite) avec le plat de la lame du couteau
  2. On fait colorer fortement la viande sur toutes les faces avec l’ail
  3. On déglace avec le vinaigre de riz pour décoller les sucs caramélisés
  4. On ajoute le reste des ingrédients
  5. On remplit avec de l’eau jusqu’à hauteur maximale (on prévoit la marge de l’ébullition tout de même )
  6. Laisser mijoter à feu doux et couvert pendant deux heures

Le choix du sauté (je l’entends prononcé avec un accent anglais dans ma tête mais je ne suis pas folle, vous savez) en gros morceaux permettra à la viande de mieux se tenir à la cuisson et de préserver son côté juteux.

Si vous n’êtes pas comme mon ghost… heu, comme moi, experte dans la cuisson du pulled pork, sachez que la viande doit s’effilocher à la fourchette et le gras doit en avoir totalement disparu (ou presque).

C’est vraiment important ! Et très satisfaisant. Sauf si le gras vous fait peur, parce qu’en réalité, il ne s’est pas évaporé : il est là, tapi dans le bouillon, en train de répandre l’umami autour de lui.

Et on en fait quoi de cette merveille de porc effiloché à la japonaise ?

Débarrassez les morceaux de viande dans un récipient et armez-vous de deux fourchettes pour les effilocher. Une fois fait, remuez le bouillon (très important car le miso se redépose dans le fond et le gras remonte en surface) et couvrez-en totalement la viande. Laissez reposer une nuit au frais.

Ensuite faites-en ce que vous voulez, c’est délicieux avec tout : en burger, avec les ramens, sur une pizza ou en intraveineuse à la fourchette comme un gros junky de l’umami.

Le reste du bouillon une fois mixé pourra être placé dans des sacs à glaçons.

Comme ça, vous aurez à disposition constante ce délicieux bouillon, et croyez-moi, vous allez me remercier, voir carrément vouloir me demander en mariage.

Vous n’imaginez pas à quel point ce bouillon est réjouissant. J’envisage même de devenir dealeuse de bouillon. Il y a déjà des dealers de zouk, je ne vois pas pourquoi je me priverais…

 » Madame Dansmacuizine ?

— oui ?

— qu’est ce que c’est que cette histoire de ghost cooker et de régence tyrannique ?

— rien qui serait susceptible de t’intéresser

— mais vous faites bosser des gens en vrai ?

— non

— on s’en doutait ! Déjà, vos enfants c’est sûr…

— mes enfants ne savent pas cuisiner. Le grand a la mémoire d’un poisson rouge et le petit serait capable de faire cuire sa galette sans allumer le gaz par peur de se brûler

— alors votre sœur, celle qui aime la bière ?

— ben elle, à part aller en Côte d’Ivoire et manger de la sauce arachide qu’elle n’a pas faite elle-même…

— Julien Lemarié ?

— ah zut, me voilà découverte ! Oui, j’avoue, Julien Lemarié bosse en secret pour mon blog. Mais il a supplié aussi ! Je n’ai pas eu le cœur de lui dire non…

— on a comme un doute

— bah demande-lui

— ok

— ou pas ? »

Grains de sel

  1. Coucou !
    ça fait super envie 🙂 Merci pour la recette !
    Tu trouves tout les ingrédients bizarres chez Belasie ?

  2. Oui, tout y est en général 🙂

  3. Hello,
    Très très bonne recette, testée en ramen et en burger. J’étais un peu dubitatif au départ, surtout pour la partie « effilochage » (pas mon fort la barbaque), mais fortement alléché tout de même. Bref, au moment crucial, tout s’est effiloché comme prévu, et il a fallu lutter pour ne pas tout prendre en intraveineuse 🙂 Une vraie tuerie, merci !

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