Quand il n’y a pas de vagues dans l’océan, on peut aussi aller dans la forêt. Comme hier, pour le dîner.
Après ça fait des discussions sympas du type « si tu devais te passer à vie d’un truc tu choisirais la forêt ou la mer ? » (ça marche aussi avec le riz et les pâtes mais souvent les gens préfèrent garder les pâtes, il faut toujours que je sorte tous mes arguments pour les convaincre que la bonne réponse, c’est évidemment le riz).
Quant à la forêt ou la mer, c’est vite vu. Est-ce qu’il y a des tiques à la plage ? Des limaces ? Des crapauds ? Des hippies de la forêt ? Bah voilà, tout le monde est d’accord sur la meilleure réponse. Il y a quelques années, mon fils ainé était rentrée d’un bivouac avec son père avec une soixantaine de tiques sur lui. Devinez s’il a encore envie de mettre les pieds dans une forêt ? Je le vois d’ici répondre en secouant la tête et l’index négativement en disant que « c’est mort » d’un air parfaitement convaincu.
Bon en vrai, la forêt c’est bien aussi. Quand même. Par exemple pour profiter des jours les plus longs de l’année en faisant la cuisine au bord de l’eau et aussi parce que je n’ai jamais vu de cèpe ou de girolle pousser entre deux serviettes de plage. Ce champignon sur la photo n’est-il pas trop chou ?
Je penserai à lui et la douceur de cette fin de journée quand je serai en train de mourir au bureau jeudi. Parce que déjà dans ce bureau, on meurt tout le temps de chaud, je n’ose même pas imaginer ce que ça va donner avec plus de 35 degrés. Moi j’aime pas avoir trop chaud et je déteste avoir trop chaud pour travailler. Surtout le jour de mon anniversaire.
Cette photo est chouette et marrante, on dirait un bouton marche/arrêt mais en vrai c’est un pilon d’anniversaire en granit qu’on m’a sculpté à partir d’un menhir (en tous cas, je décide de garder cette version qui me plait bien). Dedans j’ai fait de la marinade.
Le moulin à poivre est aussi un cadeau d’anniversaire. Il aurait appartenu à Napoléon qui l’aurait ramené de sa campagne de Russie pour sa meuf, Joséphine (qui l’attendait sans se laver comme il lui en avait fait la demande par courrier « ne te lave pas, j’accours et dans huit jours, je serai là »)(en vrai je ne sais pas s’il lui écrit ça pendant sa campagne de Russie, ça me parait un message bien frivole quand on sait que 200 000 de ses hommes étaient mort au combat ou de faim et de froid.)
En arrière-plan, un truc qui passe bien à la plage comme à la forêt mais un peu mieux à la plage. Je dois avouer que j’aime bien la Punk mais que j’aurais bien aimé penser aussi à apporter de l’eau parce que j’ai eu très soif. Et aussi peu envie de tenter l’eau du lac que celle de la mer.
Cette marinade est trop belle je trouve. Et le poivron frais dans la marinade, c’est un truc super ! Dedans il y avait aussi de la sauce soja, du sucre, du vinaigre, de l’huile, de l’oignon, de l’ail, du gingembre… Le tout cueilli dans la forêt, c’est hyper agréable cette autonomie alimentaire. La texture n’est pas lisse mais c’est normal, c’est parce que c’est plus facile d’utiliser un mortier et un pilon qu’un Vitamix dans la nature.
Et vous serez bien contents d’avoir de la marinade pas lisse quand il n’y aura plus d’électricité et que vous déciderez de rejoindre mon campement dans la forêt. Le ragondin sera bien meilleur une fois mariné.
Vous avez vu cette belle grille de barbecue en bois vert ? Le menu, c’était donc poulet et patates marinés. Avec de la bière, comme boisson et pas d’eau (je le répète parce que j’ai vraiment eu très soif et que c’est une erreur de débutant. Une grave erreur inadmissible).
D’ailleurs en parlant d’eau, ma mère qui est une personne formidable m’a refilé sa Soda Stream. J’en avais déjà possédé une, offerte par la marque à l’époque du lancement (vers 1983) mais elle avait malheureusement brûlé dans l’incendie de mon garage et j’avais fait le non-choix de ne pas investir. Je suis très très ravie de retrouver ce truc et de voir diminuer la montagne de bouteilles de San Pellegrino de ma poubelle jaune. Des bulles, un peu de citron et la vie est belle.
Vous vous en fichez peut-être mais j’ai aussi décidé que j’allais racheter une yaourtière. Je pensais trouver mon bonheur sur le Bon Coin mais les gens de Rennes ne se lassent visiblement pas tellement de faire leurs propres yaourts.
Sur la route du retour de la forêt, on s’est arrêtés prendre un verre à Saint-Peran parce que notre route nous faisait traverser le village et que j’avais it bêtement que la terrasse du bar faisait envie. Nous sommes tombés sur une belle brochette de vainqueurs (c’était pas le bar de punk qui était fermé mais l’autre en face, avec la terrasse assez sympa).
Il y avait donc à cette terrasse un petit mec qui nous a dit en rigolant que son surnom c’était Adolphe. Hahahaha trop marrant ce surnom hihihihihihihi. Bizarrement quand il a voulu nous offrir un verre avant de partir, on a dit non. Le mélange alcool + petits relents fascistes, c’est moyen ma came. Alors qu’un facho à jeun, ça passe tout seul (non). Seule info intéressante au milieu des histoires de souleries de ce petit être charmant : apparemment, il y a des gens qui font du curling avec de la bière et ils appellent ça le beerling. Je n’ai pas fait de recherches plus avancées sur le sujet mais ne vous étonnez pas si un jour vous entendez parler d’un concours de beerling dans la campagne d’Ille-et-Vilaine.
La photo a été prise à l’intérieur du bar, les photos avaient l’air vieilles, je me suis dit que les gens bourrés qui étaient dessus devaient avoir suffisamment changé pour ne pas me tenir rigueur de les exposer sur un blog de cuizine. Je vous épargne la commande de la bière, on n’a pas tranché sur le fait que la dame au bar faisait exprès ou non de ne pas comprendre « IPA ». Alors qu’elle vendait de la Fuck Baby en rousse et que cette marque produit aussi de l’IPA.
Bref si vous passez à Saint-Peran, arrêtez-vous si vous voulez mais ne venez pas vous plaindre après.
