Le soleil dans le coeur des gens (c’est pas comme si on avait le choix en même temps)

Alors je rentre tout juste d’une kermesse familiale (enfin presque, mais vous savez, les besoins du récit…) et ça faisait tellement longtemps qu’on n’avait pas gueulé chanté Mon p’tit garçon ensemble que j’ai eu du mal à m’en remettre.

Je pourrais vous dire que tout était merveilleux, mais ce serait maquiller la réalité et l’accident de micro de mon cousin (pourtant il est sympa celui-là)(ça en fait au moins un)(Kao, arrête de chialer, bien sûr que c’est quand même toi mon chouchou). On rigole, mais les accidents de micro, c’est super dangereux, même si les micros, c’est vraiment rigolo.

Quand j’ai compris que quelqu’un avait apporté un micro, je me suis réjouie que des personnes aient pu comprendre instinctivement de quel outil parfait nous avions besoin pour ces retrouvailles. A froid, ça aurait été vraiment dommage de ne pas commenter le tournoi de palets à 8 équipes (j’ai été la main innocente du tirage au sort de ces duos infernaux)(Comme quoi ils ont raison sur LinkedIn, il faut croire en ses rêves), la brocante de Tata Anne (tu touches, tu prends !) ou les annonces des départs en trains du lendemain.

La brocante de Tata Anne, c’était chouette et marrant. Et comme Tata Anne n’est plus de ce monde, ce n’est pas négligeable que la brocante ait été chouette et marrante. Personnellement j’ai récupéré trois verres à whisky canons (et comme par hasard, c’est Kao, mon cousin préféré, qui a récupéré les trois autres) et un couteau à beurre (vous n’imaginez pas mon bonheur)(comment font certaines personnes pour manger du beurre sans posséder de couteau à beurre ? Vous êtes vraiment des sauvages parfois).

J’ai aussi récupéré fortuitement un seau à glace avec la petite pince désuète qui nous plaisait tant quand on était enfants. Sauf que ça devait être une autre pince désuète du même style parce qu’à l’époque, on s’en servait pour les sucres. Et clairement, Tata Anne n’aurait jamais utilisé une pince à glaçons pour les sucres, ou inversement (c’était pas une sauvage, elle).

En parlant de glaçons, j’ai reçu un SMS marrant avant de partir en vacances rejoindre des Alsaciens dans Var. Il disait « Aurélien veut absolument emmener l’énorme machine à glaçons alors qu’il n’y a plus de place dans la voiture. » Je ne vais pas vous raconter tout mon mois de juillet, mais sachez qu’après coup, son sens des priorités a été encensé par tout le monde. Car dans le Var, le soleil, il est à sa place, c’est-à-dire dans le ciel bleu. Pas dans le cœur ou dans les yeux comme en Bretagne pendant l’été 2021.

Mais trêve d’eau plus ou moins transformée en glace, reprenons notre récit décousu de kermesse au tournoi de palets (je ne joue jamais aux palets, j’aurais préféré une tradition fléchettes ou tarot) qui a été l’occasion de rendre hommage aux pépites de la brocante de Tata Anne, récompensant les gagnants de plateaux à fromage et autres napperons. Ronan a aussi eu la chance de gagner une somptueuse… un somptueux… vase-flûte ? En tous cas, c’était très joli. Et c’était aussi très aventureux de boire des bulles dans cette coupe de feu sans la rincer, mais dans cette famille, nous sommes faits d’un bois sculpté à la hache du courage (enfin, certains plus que d’autres quand même).

Mais Ronan avait décidé de cumuler les coups durs pour ces retrouvailles : sa coupe a été cassée largement bien avant qu’on ait eu le temps de s’en lasser. Le fait qu’il ait gardé son enthousiasme intact malgré ce drame mérite d’autant plus votre respect éternel que son front porte maintenant la marque du micro. 

Pour vous réconforter après cette photo de mutilation, je vous propose un chemin bucolique :

On a bien mangé aussi. Un buffet collaboratif alléchant le midi (j’avais fait une focaccia et du ktipiti), où le roulé courgettes et saumon de Kao a fait un malheur (il souhaiterait d’ailleurs qu’on arrête de lui demander si c’est sa mère qui a cuisiné à chaque fois qu’il apporte un truc bon)(je vous ai dit que c’était mon chouchou ?). Voici la recette, il faut juste ajouter 50g de farine dans les jaunes et pas trop flipper de la tête de ma sœur.

Pour terminer, un cliché qui donne les mains moites :

Et un autre qui donne la banane :