roulés au jambon et fromage frais

Noël, c’est bien quand c’est drôle. Et celui de 2022 était très bien.

On a expérimenté le Dobble breton

Vous connaissez le Dobble, mais do you know le Dobble breton ? Grâce à cette version, vous pourrez non seulement augmenter votre rythme cardiaque et les décibels alentours, mais aussi vous engueuler sur ce qui se cache derrière tel ou tel dessin. « C’EST PAS UN BINIOU C’EST UNE BOMBARDE » « MAIS PUREE C’EST PAS COMPLIQUE C’EST UN BILIG » « MAISON EN GRANIT, PAS MAISON EN PIERRE ». Contre l’avis de ma soeur (celle qui aime la bière), on est passé à la version où il faut choper des cartes, après quelques parties de celles où il faut s’en débarrasser et le Dobble s’est transformé en foire d’empoigne. Mais ça fait partie de son ADN, j’imagine.

C’était drôle de jouer ensemble, c’est toujours pas mal ce qu’il se passe « avant ».

On a essayé de faire des photos

Si je devais vous recommander un bon décor pour faire des photos, je vous proposerais de commencer par éviter le canapé familial. Et je vous conseillerais définitivement d’éviter d’embaucher mon père comme photographe.

Résultat : quand on réussit à faire une photo (et pas une vidéo, papa)… Si ce n’est pas l’un qui tourne la tête, c’est l’autre qui ferme les yeux et au final personne n’est d’accord sur la version la plus acceptable.

On a cherché (en vain) les morceaux qui pourraient satisfaire mon père

Bah on n’aurait pas dû se lancer dans un projet si compliqué ! Tout a commencé quand, vers 18h, il a estimé que la playlist de Noël n’était pas assez « revigorante ». Ok, ok. On a mis pas mal de bonne volonté à essayer de faire mieux, sans qu’il soit capable de nous donner LE MOINDRE INDICE de ce qu’il entendait par revigorant. En tous cas, c’était plus A whiter shade of pale que Feliz navidad visiblement. Et le lendemain, au déjeuner, il a dit : « Cabrel, ça me plait, c’est naturel ». Ok ok.

Pourtant, on était bien équipés pour la fête, puisque nous bénéficiions de deux micros karaoke et que pour notre plus grand bonheur, l’usage de ces appareils n’est pas conditionné par une quelconque capacité à chanter juste. Si ces micros devaient se bloquer à la première fausse note, on en aurait été probablement privés à tout jamais. C’est dommage parce que quand Nathalie chante « My girl, my girl… » (juste ces quatre mots, pas une bout de morceau en plus), je trouve que c’est pas si insupportable, contrairement à ce qu’a l’air de dire son amoureux. « J’aime pas quand elle chante. »

On a partagé nos passions

Par exemple, ma soeur a dit que sa vie n’aurait aucun sens sans le petit-déjeuner et j’étais bien contente de lui avoir déjà préparé un oeuf au plat parfait quand elle a dit ça. Et l’entendre évoquer ses deux tartines de confitures différentes entrouvre immédiatement la porte d’une monde imaginaire composé de maisons en brioche, de rivières de pâte à tartiner et de champs d’oeufs au plat.

C’est chouette aussi de parler de velours côtelé avec Jess ou de podcast avec Anne (ce résumé est complètement réducteur). Ou de Lison (ce petit chouuuuuu) qui adore les olives tandis que ses parents la décrivent comme « difficile » (c’est le contraire des enfants qui « mangent de tout », parce que les enfants aussi ont le privilège d’être mis dans des cases par nous autres adultes).  Enfin, la conclusion de son père était un peu différente : « Elle n’a pas de palet ».

Et cette même petite fille (la plus mignonne du monde) trainera peut-être un Christmas curse pour un crime dont elle n’est peut-être même pas à l’origine : un enfant (et encore, finalement, en est-on si sûr ?) a mis son assiette dans le lave-vaisselle sans la débarrasser au préalable. Et voilà comme des légendes naissent… ‘ »Vous vous rappelez le Noël où Lison avant mis des pommes de terre dans le lave-vaisselle ? »

On s’est aussi émerveillés devant des photos de Chaussette. Chausette est un chat, qui vit avec Lison, et fait la fierté de ses parents. On a donc eu la chance d’entendre la phrase « Elle est fière de sa Chaussette » et je l’aime bien.

D’autant que c’est un sujet cher à ma sisterette qui, en 2023, va devenir influenceuse chaussette (comme quoi, aimer la bière, ça mène à tout)

Et nos aversions

Bon moi, je déteste les pieds moches, c’est de notoriété publique. Ceux de Jess ont divisé l’assemblée, mais moi je persiste à trouver qu’ils sont mignons (c’est à dire que que ses orteils ne sont pas longs, velus et articulés comme des doigts de main). Mais bref, cette même Jess a un talon d’Achille : elle est chatouilleuse des genoux, d’une façon insupportable.

Sur le sujet des aversions, j’ai vraiment adoré le moment où ma soeur s’est rappelée le moment où le prêtre de la commune dans laquelle nous avons grandi… avait ôté sous ses yeux (mouhahaha) son oeil de verre pour le nettoyer. Au delà de la blessure de n’être pas la favorite de ses parents, ma soeur a vécu des choses étranges dans sa jeune vie. Mais Noël est un chouette moment pour partager tous nos souvenirs. Quels qu’ils soient (non).

Sur le retour j’ai dit à Rigolus qu’il aurait tout intérêt à profiter du fait que sa tante (celle qui aime la bière) trouvait satisfaisant de bien lacer les lacets des sneakers. En faisant le parallèle avec ma tolérance à décortiquer des crevettes pour les autres. Non que l’activité me soit satisfaisante, mais il me semble que je ne trouve pas ça aussi relou que ça l’est pour d’autres.

En fait, un autre monde serait vraiment possible avec un peu de bonne volonté.

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