Mais en le sentant quand même arriver ! Des indices ? La bière en terrasse du Ty Anna avec ma sœur (celle qui aime la bière, en toute logique), les oiseaux qui se remettent à chanter, les trucs moribonds dans le jardin qui me chuchotent qu’ils ne vont pas le rester si longtemps.
Bon ça, en réalité, c’était hier. Aujourd’hui, c’était grisaille à gogo, le crachin breton dans toute sa splendeur. Quand je pense que quelqu’un a osé écrire « Qu’elle est belle ma Bretagne quand il pleut« … Le type devait être bourré (ça tient la route) ou avoir sacrément le mal du pays. Dans tous les cas, jamais il n’aurait fait ça en février 2018, les saisons devaient être différentes alors…
Avec Rigolus, nous n’avons pas en commun que notre sensibilité de gauche ou notre sensibilité aux matières, nous sommes aussi d’accord pour ce qui concerne la juste taille d’une cuillère. On n’aime pas trop les petites cuillères à café ou les minuscules cuillères dont on ne sait pas vraiment à quoi elles servent. Mais on n’est pas non plus très fans des vraies grandes cuillères.
A la maison, on a une cuillère qui a la taille parfaite. Une seule. On l’appelle « la cuillère qui a la taille parfaite » et elle convient aussi bien au granola du matin qu’au kedgeree du soir. Elle est un peu moche mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. Parfois derrière une apparence bib-bof, se cache une taille parfaite.
J’ai lu The Private Eye et c’était vachement bien. Je ne suis pourtant pas fan du style graphique de Martin Marcos (son taff, si) mais le scénario de Brian K. Vaugna m’a fait tourner les pages avec plaisir. Tout à la fin, il y a quelques documents de travail préparatoire et des échanges de mails entre les deux hommes : un aperçu sur l’envers du décor qui donne vraiment envie d’écrire un livre à quatre mains.
Vous savez peut-être que j’aime bien le dutch baby. Ce matin, j’avais envie d’en faire une version au blé noir, garnie avec des pousses d’épinards et du gorgonzola. Puis j’ai jeté un œil aux deux bananes de la corbeille de fruits, sérieusement engagées sur la voie du banana bread. Sauf que deux bananes, à mon avis, ce n’est pas suffisant pour un banana bread digne de ce nom.
Je me suis donc mise en tête de les caser dans un dutch baby avec du cacao et un peu de sirop d’érable. C’était clairement un test, je me doutais qu’en ajoutant 2 bananes dans la recette initiale, il ne fallait pas espérer que le dutch baby essaie d’atteindre le plafond du four. Ce qu’il n’a effectivement pas fait, il est resté plat comme une crêpe épaisse ou un far très fin. Pas vraiment sexy, mais très bon quand même.
J’ai fait du pain aussi et Rocky a bien bossé. On peut sans aucun doute commencer une semaine sans pain au levain mais c’est mieux avec. Les pancakes de Marie Chioca c’est bien aussi, aujourd’hui j’en ai fait des différents qui étaient très chouettes, au blé noir avec des blancs d’œufs battus en neige. Un peu de lait ribot dans la pâte aurait fait mon bonheur mais je n’en avais pas sous la main.
Je ne sais pas trop quelle sera la bande son de cette soirée… Ce matin en cuisinant, c’était The Kinks, tranquillement. Dead Kennedys et The Specials, hier soir en préparant un gratin.
On écoute quoi pour chasser le vilain blues du dimanche soir ?
On écoute du Didier Lockwood…
Et voilà faut écouter des morts pour se soigner du blues…
Ou alors on écoute ça : https://www.youtube.com/watch?v=498fX4gZ74c
…mais il est mort aussi.
Ou Leyla McCalla, elle est pas morte et elle fait du blues qui donne pas le blues!
Je valide « le blues qui donne pas le blues » cousine !