Influencée par les réseaux sociaux, j’ai tenté une salade de pêches rôties à la burrata. Et comme je l’ai très bien réalisée, c’était délicieux.
Malgré les fruits cuits ! Parce que les fruits cuits, c’est pas trop mon délire et je devrais même en profiter pour rappeler que je suis assez relou du sucré. J’aime bien les trucs basiques, j’aime bien les fruits, mais surtout frais sauf dans la très bonne tarte aux pommes. D’ailleurs j’ai fait un gâteau invisible aux pommes l’autre jour et c’était formidable. Pour qui a un blog de cuisine, le gâteau invisible (en lien, un article de… 2008 !) rappellera quelques souvenirs de modes passées.
Les modes culinaires sont loin d’être toutes sans intérêt et à cette époque reculée des blogs, elles émergeaient même sans lien avec le marketing. Et on les aime les choses qui émergent sans intention de nous vendre quoi que ce soit ! Parce qui si vous pensez que vous buvez des Spritz grâce à la sérendipité, vous faites fausse route.
Mais on n’est pas la pour faire des cours d’histoire de blogosphère, je réserve ça à mes étudiants en 2e année de master Internet & Bouffe (c’est bien sûr leur cours préféré, « Madame Dansmacuizine, parlez-nous encore de l’époque où les blogs de cuisine n’avaient même pas de photos« ).
Donc, la burrata ! En soi, vous le savez, la burrata n’a pas un goût très puissant, mais sa texture crémeuse est assez sympa pour faire des plats simples qui allient fraîcheur et gourmandise. Malheureusement, la burrata que j’avais achetée pour cette salade n’était absolument pas du tout assez crémeuse, c’était clairement de la mozzarella.
Je l’avais trouvée dans le coin des « bons » fromages du supermarché et je m’étais fiée à son emballage transparent, sa bague métallique et toutes les conneries marketing (c’est le jour !) destinées à faire que des gens comme moi (un peu débiles à leurs heures perdues) se disent qu’ils étaient en train d’acheter une merveille de fromage artisanale directement arrivé des Pouilles à dos d’âne. Enfin, pas tout à fait, mais vous voyez l’idée.
Mais, faisant de mauvaise fortune bon coeur, j’ai décidé de ne pas retourner au supermarché jeter la boule de burrata à la figure du gérant et de me régaler quand même en me focalisant sur les atouts de cette merveilleuse salade à base de pêches. Et ces atouts étaient nombreux, même quand on a des préjugés sur les fruits cuits.
Si vous avez un esclave de cuisine (vraiment, je recommande, c’est très pratique), faites lui préparer les toasts avant de lancer les pêches puis le dressage. Sous réserve qu’il ne soit pas manche quand même, les toasts sont indispensables ici, mais pas à n’importe quel prix.
Ah, et un truc qui a bien rattrapé le fait que j’ai acheté de la burrata dégueu, c’est le jambon cebo de campo rapporté de ma semaine de vacances dans les Pyrénées orientales. Possible que les gens mangent des trucs plutôt bons par là-bas. Et ils ont aussi un bien joli décor, même si leur mer manque de vagues et qu’il y fait trop chaud pendant l’été.
La salade de pêches et burrata, c’est très simple à réussir
Les ingrédients pour deux personnes
- 4 pêches
- 1 burrata
- 100 g de (très bon) jambon cru)
- 1 avocat
- Quelques tiges d’oignon vert
- du poivre de timut
- Deux branches de romarin
- Beurre
- Huile d’olive
- Pain
- Ail
C'est tout simple à préparer
- Commencez par vous occuper des toasts : prenez du très bon pain et faites-le revenir de chaque côté à la poêle, avec de l’huile d’olive. Votre objectif : des toasts dorés et croustillants. Bonus, l’odeur divine dans la cuisine qui ouvre les papilles.
- Faites de nouveau chauffer la poêle des toasts, ajoutez du beurre, un filet d’huile d’olive, les deux gousses d’ail coupées en deux et les deux branches de romarin
- Epluchez les pêches, coupes les en quartiers ou comme vous pouvez (ici l’esclave de cuisine peut de nouveau avoir un intérêt) et faites les revenir dans la poêle. Ici, on veut que ça prenne bien le goût du romarin et de l’ail, que ça caramélise légèrement et que ça ne devienne pas de la compote.
- Réservez les pêches pour les laisser refroidir
- Ensuite, on dresse : au milieu de l’assiette, la burrata. Autour la pêche et l’avocat en morceaux. On ajoute le poivre de Timut, puis le jambon cru, puis le vert des oignons nouveaux émincé
- Et on ne touche plus à rien, on fait juste en sorte d’avoir les toasts à disposition !
Good to know !
Vous avez vu que l’assaisonnement de la salade se résume au poivre Timut, aucun besoin d’ajouter du sel alors que le jambon est déjà un élément bien salé. Si vous n’avez pas de poivre de Timut… allez en acheter 🙂 Il a vraiment une saveur particulière de pamplemousse qui fait des merveilles, je ne sais pas trop ce qu’on pourrait utiliser comme substitut. Mais étant donné la qualité de la « burrata » que j’ai utilisée, j’ai envie de dire que vous faites bien ce que vous voulez et que ça peut être merveilleux quand même.
En revanche, évitez quand même le pain de mie pour accompagner, on n’est pas des bêtes.
